La pratique de l’astrophotographie peut prendre de multiples formes, des plus simples aux plus complexes. Bien que cela ne soit pas une obligation et pour franchir un cap dans leur pratique certaines personnes éprouvent le besoin de se doter d’une monture équatoriale motorisée et informatisée. Je fais partie de ces personnes et je vais partager avec vous mon expérience de choix d’une monture pour l’astrophotographie.
Mon choix de monture et pourquoi elle ?
Les choix sont très, très nombreux. Et les prix associés à ces différentes options vont de clairement pas assez chers à stratosphériques. Quels sont donc les critères qui ont guidés mon choix ?
Quel usage ?
Tout d’abord quel usage pour la monture. Est-ce pour du visuel, de l’astrophotographie grand champ ou plus à plus grande focale, du visuel assisté, … ? Dans mon cas, c’est l’astrophotographie qui m’intéressait. Il me fallait donc une monture pour l’astrophotographie. Pour le grand champ, je possède déjà une Sky-Watcher Star Adventurer GTI, utilisée avec un boitier hybride et une optique photographique. Je me suis donc orienté vers une monture plus robuste afin de supporter des configurations plus lourdes et complexes.
Comme je connaissais déjà le matériel Sky-Watcher, je me suis naturellement penché sur cette marque lors de mon choix de monture pour l’astrophotographie. Cette marque représente en général un bon compromis entre la qualité, la robustesse et des prix contenus. C’est une marque très réputée et répandue chez les amateurs. Ceci dit, tous les arguments que je vais dérouler dans la suite de cet article seront valables pour d’autres marques.
Au sein de la gamme d’une seule marque les options sont nombreuses. Pour une monture pour l’astrophotographie, je ne recommande pas les montures azimutales. En effet, elle présentent l’inconvénient de ne pas compenser la rotation du champ de vue du télescope. Cela rendra le traitement plus complexe et le résultat final moins bon. Il me faillait donc une monture équatoriale. La motorisation est également un incontournable et les fonctions GoTo des montures modernes également.
Pour photographier le ciel profond, il est généralement recommandé de ne pas atteindre la capacité de charge maximale de la monture. Il faut plutôt garder environ 20-25% de marge. Ceci afin de ne pas se confronter à des problèmes liés aux limites de suivi mais aussi de ne pas endommager la mécanique. Sachant qu’une configuration complète pèse plusieurs kg les premiers prix de chez Sky-Watcher n’ont pas été retenus. Ils sont trop « faibles » en termes de capacité de charge (entre 5 et 9kg environ) ou de qualité mécanique.
Pour quel instrument ?
La longueur focale de l’optique (lunette ou télescope) que vous envisagez d’utiliser est également à prendre en compte. Plus la focale sera longue, plus le grossissement sera important et plus la qualité de suivi nécessaire à l’astrophotographie devra être grande. Comme les instruments que je compte installer sur cette monture sont un Maksutov-Cassegrain Mak127 à 1500mm de focale et une lunette 72ED à 420mm (ou 375mm après réduction), une bonne, voire très bonne qualité de suivi m’était nécessaire, principalement pour le Mak127.
Un dernier argument technique a aussi été pris en compte dans mon choix. Certaines montures moins chères peuvent être améliorées après achat pour atteindre de meilleures performances. Déjà, ces modifications ont un coût qu’il faudra prendre en considération. Mais, et c’est très personnel, je ne souhaitait pas devoir bricoler (au sens noble du terme) une monture flambant neuve. Si vous êtes bricoleur et que vous aimez bidouiller des roues dentées, des montures moins haut de gamme comme une EQM-35 pourront vous satisfaire et potentiellement vous apporter en plus le plaisir de la personnalisation. Ce n’était pas mon cas, je me suis alors pencher sur les montures un peu plus chères.
Et le budget dans tout ça ?
Nous voila donc dans des gammes de prix déjà supérieures à 1000€. Entrent maintenant en jeu deux arguments: le budget maximal disponible et l’envie d’acquérir une monture un peu surdimensionnée par rapport à son besoin mais plus évolutive pour l’avenir de sa pratique astronomique.
Dans mon cas le budget maximal était de 2000€ (ce qui est déjà beaucoup) mais met directement hors course les montures harmoniques, toutes au-dessus de ce budget pour le moment. Ceci me laissait le choix entre 2 options, au moment de mon achat. Ces options sont HEQ5 Pro et EQ6-R Pro.
Mon choix final s’est porté sur l’EQ6-R Pro du fait de sa capacité de charge de 20kg au lieu de 15kg pour la HEQ5 Pro. Ce qui me permettra dans l’avenir d’installer des configuration jusqu’à une quinzaine de kilos pour l’astrophotographie. Elle dispose également d’un port USB ce qui permet de la piloter depuis un PC équipé d’un logiciel, de type N.I.N.A. par exemple. Enfin, elle a très bonne réputation chez les astronomes et astrophotographes de part sa qualité de fabrication et ses performances. C’est un peu une référence à prix « abordable ».
Mon choix était donc fait ! L’EQ6-R Pro a été livrée chez moi et la première mise en route ne devrait pas tarder.
Conclusion
Acheter ce type de matériel reste toujours très personnel et une histoire de compromis entre les arguments techniques, la raison économique et l’envie déraisonnée d’un nouveau matériel au top. Il n’y a pas de bon choix universel, simplement celui qui correspondra le plus à votre pratique, votre setup et autres arguments personnels comme le budget. J’espère que mon expérience pourra vous aider dans votre choix de monture et que vous aurez pris du plaisir à lire ces lignes.
Pour acheter cette monture, plusieurs options s’offrent à vous. Aller directement dans un magasin d’astronomie ou bien acheter en ligne. Personnellement je recommande Astro Shop (lien affilié) et Optique Unterlinden qui sont deux magasins en ligne très sérieux. Mais il en existent d’autres.
Si vous possédez cette monture, ou que vous voulez ajouter des informations à cet article ou faire des remarques qui pourraient aider dans le choix d’une monture, n’hésitez pas à laisser un commentaire, juste en dessous.
Il me reste maintenant mettre en fonction mon nouvel équipement et à acquérir des images, j’espère incroyables, du ciel grâce à ce formidable outil. Mais ce sera pour un autre article.
En attendant voici des liens vers mes articles précédents